jeudi 6 septembre 2012

P.Q. prononcer p[e] k[ɥ]


Non, non, Michelaise n'est pas plus écolo que ça... le papier en 100% fibres recyclées ne la fait pas fantasmer outre mesure. Que voulez-vous on ne lui enlèvera pas de l'idée que nettoyer les forêts pour, avec les bois morts, ressource gratuite, fabriquer du papier, n'est pas nécessairement plus consommateur d'énergie que de récupérer les vieux papiers, les transporter, les trier, les blanchir, les traiter, les reconditionner, les re-transporter pour enfin arriver au produit final ! Bref, Michelaise est ravie de voir les forêts bien entretenues, ce qui permet aux arbres de se développer harmonieusement, plutôt que d'y laisser pourrir de vieilles branches dont on ne sait que faire.

Non, mais Michelaise aime le vert, sur du papier toilette c'est tout de même plus joli que l'incontournable rose PQ. Et surtout, elle est économe : quand on lui fait briller qu'un paquet en vaut trois, elle se dit qu'elle va prendre sa calculette pour vérifier, mais elle oublie de le faire et achète sans coup férir les rouleaux Écolabel.
Puis, rentrée à la maison, Michelaise a tout à coup un haut le cœur. Mais ils sont fadas ces gens là !!



La cabane au fond du jardin ??? Pour faire "nature", "cool" ? Nostalgie à la petite semaine d'un temps révolu que personne ne voudrait revivre. Ils ne savent pas ce que c'est .... Encore un délire de publicitaire parisien en veine de petite maison dans la prairie !

Ils n'ont jamais pratiqué, sinon ils n'en feraient pas un argument marketing. Ils n'ont jamais eu l'insigne bonheur de s'y geler les fesses en hiver, de se sentir vulnérable au milieu des mouches en été, dans une fragrance rien moins que douteuse, en équilibre instable et fort inquiétant au-dessus d'un trou dans lequel on n'a, croyez-moi, aucune envie de tomber. Et puis, dans cette cabane aux planches disjointes, inhospitalière et sombre, qu'on n'a qu'en envie c'est de quitter au plus vite, pas le moindre rouleau de PQ ne résiste à l'humidité ambiante ... Et on y utilise plus volontiers des feuilles de papier journal qui résistent mieux aux intempéries qui, fatalement, se glissent par les interstices, nombreux !!!

Oui je sais... je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans... celui où mes parents, encore eux, avaient cédé à la mode des résidences secondaires. Mais la leur n'était pas un appartement sur la Costa Brava, ils n'aimaient pas la mer, ni la foule. Elle était perdue en pleine campagne, que dis-je cambrousse, sans eau ni électricité. C'était dans la Charente très profonde, au lieudit "La Clotte". A un "r" près... ça ne s'invente pas, mais quelle frousse j'avais d'aller aux toilettes !!!

20 commentaires:

  1. Michelaise...je pleure de rire ..et de souvenir. :-)))..ici dans mon jardin cette petite cabane( en briques roses) est toujours là .Je n'ai pas eu le coeur de l'abattre, elle, qui ne servait plus depuis quelques lustres,sinon à ranger les outils, j'ai laissé la vigne-vierge la recouvrir...ceux qui viendront après nous décideront, eux qui n'auront certainement pas connu....l'angoisse des urgences nocturnes...le confort branlant...les gerçures
    .."fondement-ales"...les faits-divers râpeux.. et les coeurs découpés ..par lesquels filtrait un timide rayon de lumière..ou de lune..
    Une bien bonne lecture en cette journée automnale.

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    1. Bingo c'est tout à fait cela !! Pas de doute, c'est du vécu ...

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    2. oui c'est un vécu qui s'inscrit dans le carnet des "bons" souvenirs d'enfance..ceux qui font sourire...et qui évoquent aussi le couvercle de la trop vieille marmite à soupe...qui retrouvait en ce lieu une dernière occupation.:-)))

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  2. Ta cabane était au fond du jardin, la mienne ou plutôt celle de la maison de campagne de mon oncle était en haut de la colline des dizaines de mètres d'un chemin montant caillouteux etc pour arriver, avec le broc d'eau, au pied de l'édicule situé à l'oré d'un bois... de jour pas de problème mais la nuit....on faisait halte en route !!!

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    1. Mais toi, tu n'avais pas peur ?? juste un peut quand même la nuit ?!!

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    2. Si bien sur de nuit avec mon cousin nous arrosions les salades! L'étrange est que bien des années après on a découvert une truffière juste derrière la cabane !!!!!
      La maison était étonnante l'ancien propriétaire, peintre avait couvert murs et plafonds de peintures oiseaux flamands roses fleurs, pour la chambre des enfants on entrait dans l'univers de Blanche neige.... il y avait des nains partout !
      Quels souvenirs tu réveilles moi j'aime bien cet emballage !! et nous donneras-tu ton avis sur le 4=12 ? sujet passionnant !!!!

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    3. Morte de rire Robert, une truffière derrière la cabane, je ne savais pas qu'il fallait engraisser les truffes à ce point !!
      Michel de Lyon te a fait pour nous le calcul du 4=12, et comme prévu, forcément, c'est du bidon, on se fait avoir sur toute la ligne. Mais ayant eu en prime sujet à réflexion existentielle et à graves discours philosophiques sur la cabane au fond du jardin, finalement, on ne va pas se plaindre !! ravie d'avoir réveillé les nains de Blanche Neige et les flamands roses ...

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  3. Onnhhhh!! quand j'ai vu ton titre, je pensais que, forte du retour de Dara, tu t'intéressais à la belle province d'autant qu'on vient d'y élire, pour la première fois de notre histoire, une femme au poste de premier ministre... si je ne m'abuse, nous devançons d'ailleurs ainsi l'ancienne mère-patrie... Que nenni! Le P.Q., chez vous, ce n'est pas la Province de Québec ou le Parti Québécois qui vient d'être porté au pourvoir avec une mince majorité... c'est bien autre chose.

    Comme quoi le fait de parler la même langue n'est pas toujours garant d'une parfaite compréhension!

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    1. Bravo pour votre premier ministre, nous avons été, nous les femmes françaises, très fières pour vous de cette nomination !
      Quant à la cabane au fond du jardin, apparemment, tu ne fais pas partie du club ! mais si tu lis les autres commentaires tu verras c'est pas triste comme souvenir

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    2. Non... je suis trop jeune!

      Par contre, puisque nous parlons linguistique, une petite particularité québécoise : ici, le cabinet d'aisance au fond du jardin se nommait les «bécosses», déformation de l'expression anglaise «back house». «Aller aux bécosses» est toutefois quelque chose que l'on n'entend plus sinon chez les personnes âgées.

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    3. Alors ça la bécosse, faut qu'on le retienne : je vais aux bécosses, cela ne peut que faire son effet dans les dîners en ville !!!! merci Marie Josée de cette précision

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    4. Ceci étant, c'est sûr que si on tape P.Q. dans google, on tombe sur le parti québécois !! l'honneur est sauf !!!

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  4. et oui, entre l'image idyllique de la petite maison dans la prairie et une réalité moins poétique... il y a ce bel article!

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    1. Mais qu'est-ce qui a donc bien pu passer dans la tête des concepteurs de cette publicité ? cela n'a rien de romantique cette cabane... merci Eimelle

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  5. Quel éclectisme Michelaise… Partir d’Henri Martin, passer par le panier à crevette d’Alter (volé semble-t-il) pour en arriver à ce machin chose dit écologique ! Vous faites fort. Il est vrai qu’après les crevettes… les petites feuilles s’imposeront tôt ou tard. L’expérience que j’en ai (de ce machin écologique) c’est qu’il est bien plus coûteux que le classique. Si l’on veut éviter le désagrément habituel auquel on pallie par la solidité du papier journal, il faut le mettre en plusieurs épaisseurs. L’économie… elle est pour qui ? Et si le qualificatif de compact qui lui est attribué veut dire qu’il est aussi solide que le papier journal, je préfèrerai encore le doudou non-écologique que j’utilise plutôt qu’un substitut de canard que je ne lis plus depuis longtemps. Le seul avantage que je lui concéderais c’est que lui, contrairement au journal, ne me décalquerait pas sur le postérieur une image en couleur qui ne serait pas de mon goût ; les encres d’imprimerie ne sont plus ce qu’elles étaient ! Et, j’ai aussi pratiqué le petit cabanon de briques derrière la cabane à poules lorsque dans une jeunesse lointaine je passais des vacances d’été chez ma grand-mère dans le Hainaut français.

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  6. Ah mais c'est que vous êtes moderne Miche, votre quotidien est en couleur !!! C'est moins sinistre que les vulgaires journaux en N&B mais tout aussi décalquant !!
    Quant au fait que cela coûte plus cher, j'en étais persuadée mais ai eu la flemme de me livrer au calcul ! Vous confirmez, et j'en suis fort aise !!
    Bienvenue au club des "au fond du jardin" ! Faut avoir pratiqué pour pouvoir en parler en connaissance de cause, et pour les gosses que nous étions, c'était déjà fort exotique et un peu angoissant !!

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  7. Tiens, c'est le "P.Q." de Marie-Josée qui me faire revenir au tien que j'avais "zappé"...
    Et la cabane au fond du jardin, je l'ai connue aussi chez mes arrière grands-parents... au milieu des mouches, et la pince à linge sur le nez !

    Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeeee

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    1. Trop drôle que tu sois arrivée sur cet article depuis le blog de Marie Josée et son billet sur le PQ !!
      Quant à la cabane au fond du jardin, tu la décris en une phrase parfaite, c'était exactement cela !!!!

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    2. J'arrive aussi par Marie-Josée qui m'avait indiqué ce lien mais avait omis de le mettre mais, cet oubli est réparé. Je connais très bien la cabane au fond du jardin. Le cabanon de St Martin de Peille était construit sur une citerne, nous avions l'eau courante, mais pas les "Commodités" si l'on peut dire. Elles étaient sous un amandier et avaient un joli sol en terre battue. Les planches disjointes laissaient passer la lumière et pas de trou sur la porte. En plein soleil c'était le sauna et l'hiver le congélateur. Mais plus tard j'ai eu pire, en arrivant à Marseille au milieu des années 70 mes parents avaient loué un appartement dans le centre ville et les toilettes étaient au bout du balcon qui donnait sur une cours intérieure commune à une dizaine d'immeubles. Donc à chaque fois que nous allions dans la cabane quelques dizaines de paires d'yeux pouvaient suivre notre transit. Nous n'y sommes restés que très peu mais le souvenir perdure. Quant aux publicitaires parisiens ils ne sont pas à un délire prés concernant la province. Merci pour ce billet épistolaire qui m'a beaucoup amusé. Je vais d'ailleurs de ce pas m'inscrire. Belle fin de journée

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    3. Merci Mireille de ce témoignage très "authentique" !! on sent que la joie des cabanes au fond du balcon est encore plus marquante que celle des cabanes au fond du jardin.
      Quant aux idées des parisiens sur la province, je pestais encore tout à l'heure en écoutant une émission à la radio parlant d'une galerie qui expose des photos et dans laquelle, "malgré sa situation dans une petite ville", il y a des visiteurs ! Seigneur, comme si nous étions incapables d'apprécier l'art sous toutes ses formes et qu'une telle galerie soit, du fait de son installation en province, vouée à l'échec pour cause d'obscurantisme des foules locales !! Au contraire, nous n'avons rien ou pas grand chose et n'en sommes que plus curieux et ouverts !!

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